Communiqué de presse du 18/09/05

Publié le par ADDEC

Le Dimanche 18 septembre 2005, le Président du Conseil Exécutif National de l’ADDEC MOUAFO DJONTU et le Vice-présidentLINJUOM MBOWOU ont été abusivement arrêtés après avoir été sauvagement molestés en public par le sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé 3 è en personne Monsieur ONDOA AKOA Alphonse Roger, Il était accompagné pour la circonstance d’une escouade de Gendarmerie et d’une unité d’une centaine d’éléments du groupement mobile d’intervention N°1.

A l’issue du conseil de crise tenu par le Conseil Exécutif de l’ADDEC dans les instants suivants ces actes délibérés de provocation, il est à noter que :

La bastonnade infligée devant témoins par le sous-préfet est une violation flagrante des dispositions de l’article 46 alinéa 1 et 2 de la loi d’orientation qui stipule que Le droit à l’intégrité physique et morale est garantie dans l’Enseignement supérieur ; et à ce titre sont proscrits Les sévices corporels ou toute autre forme de violence ou d’humiliation.

La décision N°05-781 antidatée du 08 septembre 2005 prorogeant de trente (30) jours l’interdiction de manifestation ou réunion dans l’enceinte du campus universitaire de Yaoundé I signée du recteur sortant Sammy BEBAN CHUMBOW et par ailleurs publiée le 15 septembre 2005, est une violation flagrante de l’article 42 alinéa 5a) du décret N°93/027 du 19 janvier 1993 portant dispositions communes aux Universités qui stipule que le Recteur peut : 

« Interdire l’accès de ces enceintes et locaux à des membres du personnel et à des étudiants relevant soit des autres services ou organismes qui y sont installés. Cette interdiction, qui ne peut être décidée pour une durée supérieure à trente jours peut, au cas où des poursuites disciplinaires ou judiciaires seraient engagées, être prolongée jusqu’au jour où la juridiction saisie se sera prononcée par une décision devenue définitive. »

Que cette décision a été putativememt prise au mépris total des libertés et franchises universitaires, suite à la déclaration faite par l’ADDEC le 14 septembre 2005 annonçant la rentrée des assises du SENAT DES ETUDIANTS le dimanche 18 septembre 2005. Elle traduit tout simplement l’obsession répressive des autorités universitaires et la négation de toute liberté de conscience, de toute liberté d’opinions de tout débat d’idées et de toute forme de dialogue consacrées par la loi N°05 du 16 avril 2001 portant orientation de l’Enseignement Supérieur.

Que cette décision inique et illégale instaure un‘‘couvre-feu’’ sur le campus, alors que les étudiants sont en pleine session d’examen de rattrapage.

Que toutes ces brutalités, séquestrations diverses s’inscrivent dans une logique guerrière et belliciste ; lieu de toutes formes de trafic d’influence, d’outrages, d’abus de menaces, allant jusqu’aux tentatives d’assassinats des membres du Conseil Exécutif de l’ADDEC.
Au regard de ce qui précède, l’ADDEC exige la libération immédiate et inconditionnelle de MOUAFO DJONTU et de LINJUOM MBOWOU.

L’ADDEC engage les pouvoirs publics au respect des dispositions réglementaires ; exige en engageant les poursuites judiciaires adéquates que ces autorités répondent des actes délictueux dont ils sont auteurs et qui sont la dénégation des principes démocratiques élémentaires chers à tout Etat de droit et à tout esprit républicain.

L’ADDEC maintient le mode de protestation pacifique qui consiste a se vêtir en noir, lors de la cérémonie d’installation du Président du Conseil d’Administration et du Recteur entrant ce lundi 19 septembre 2005 à 14h tandis que les amis et relations des heureux promus exhiberont leurs vestes dernier cri, nous dirons par cet acte, non aux arrestations arbitraires et aux sévices, pour que les étudiants qui ont été tués parce qu’ils avaient une opinion à exprimer ne soient pas oubliés et pour qu’il n’y ait plus jamais d’autres assassinats.

Visitez le site officiel de l'addec:  http://www.addec.wb.st/

Publié dans COMMUNIQUE DE PRESSE

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